Cette période de trois mois s'annonce cruciale pour déterminer les prix des produits de grande consommation que les Français trouveront en rayon en 2026, dans un contexte où chaque partie se renvoie la responsabilité d'éventuelles hausses. Après plusieurs années marquées par une forte inflation et des tensions exacerbées, les discussions de cette année s'ouvrent sous le signe d'un apaisement relatif, grâce à la signature d'une charte de bonne conduite inédite.

Ce document, non contraignant, vise à instaurer un respect mutuel et une attention particulière aux PME.

Cependant, les positions de départ restent antagonistes. Les industriels, invoquant l'augmentation des coûts de production et la nécessité d'investir, cherchent à obtenir des hausses de tarifs. De leur côté, les enseignes de la grande distribution, engagées dans une guerre des prix pour attirer des consommateurs au pouvoir d'achat contraint, souhaitent obtenir des baisses. Selon les premières estimations, les consommateurs peuvent s'attendre à une baisse des prix pour le riz, mais à une poursuite de la hausse pour des produits comme le café, le chocolat et la viande hachée, en raison des cours mondiaux des matières premières. Pour les produits transformés, les prévisions restent pour l'instant difficiles à établir.

L'éditorialiste Nicolas Doze souligne que les responsabilités sont partagées, chaque camp essayant de préserver ses marges.

La signature de la charte est perçue comme un « signal positif », mais sa capacité à résister à la réalité de la guerre des prix reste à prouver, notamment face aux « exigences très fortes des multinationales » redoutées par certains acteurs de la distribution.