Leur cas pose la question du traitement des "enfants du djihad" devenus majeurs dans les camps syriens.

Adem, Amza et Youssef, aujourd'hui jeunes adultes, ont saisi le tribunal administratif de Paris pour obtenir un rapatriement vers la France.

Leur avocate a plaidé ce lundi, soulignant l'urgence de leur situation au vu de leurs conditions de vie précaires dans les camps tenus par les forces kurdes, où ils sont détenus depuis la chute du « califat » de l'État islamique. C'est dans ces camps qu'ils ont atteint leur majorité. L'argument principal de la défense repose sur le fait qu'ils n'ont pas choisi de se rendre en Syrie mais y ont été conduits contre leur gré par leurs parents.

Cette situation les distinguerait des combattants volontaires et justifierait, selon leur avocate, une réévaluation de leur dossier par les autorités françaises.

Le tribunal administratif de Paris devrait rendre sa décision dans une quinzaine de jours. Cette affaire s'inscrit dans le débat complexe et sensible du retour des familles de djihadistes, une question qui divise l'opinion publique et les gouvernements européens depuis plusieurs années.