Une vive polémique a éclaté en France suite à la proposition d'Emmanuel Macron de créer une "labellisation" des médias pour lutter contre la désinformation. Cette suggestion a immédiatement provoqué une levée de boucliers de la part de l'opposition de droite et du Rassemblement National, qui y voient une atteinte à la liberté de la presse et une tentative de censure. L'idée, évoquée par le président lors d'une rencontre avec la presse régionale, a été perçue comme une volonté de l'État de distinguer les "bons" des "mauvais" médias, ravivant le spectre d'un "ministère de la vérité". La droite et le RN sont rapidement montés au front, dénonçant une "dérive autoritaire".
Face à l'ampleur de la controverse, l'exécutif a tenté de désamorcer la crise.
En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a martelé qu'il n'avait "jamais" été question de créer un "label d'État".
Sa ministre de la Culture, Rachida Dati, a également assuré que ce label serait créé "par et pour des journalistes". Pour appuyer cette clarification, l'Élysée a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, accusant nommément CNews, Europe 1 et le JDD de "désinformation" sur ce sujet. Cette contre-offensive a été jugée "indigne" par les opposants et a été perçue comme une attaque directe contre les médias du groupe Bolloré, avec qui les relations sont notoirement tendues.
Des analystes estiment que cette stratégie pourrait s'avérer contre-productive, renforçant la position de chaînes comme CNews en leur permettant de se poser en victimes du pouvoir en place, à l'approche de l'élection présidentielle de 2027.
En résuméLa proposition de "labellisation" des médias par Emmanuel Macron a déclenché une tempête politique, cristallisant les tensions sur la liberté de la presse et le rôle de l'État. Malgré les tentatives de l'exécutif pour calmer le jeu, la polémique a mis en lumière la méfiance d'une partie de la classe politique et de l'opinion envers le pouvoir, tout en renforçant paradoxalement les médias qu'elle semblait viser.