Si les homicides sont en baisse sur le long terme, les chiffres montrent une augmentation des violences physiques et sexuelles, tandis que le faible taux d'élucidation pour certains délits comme les cambriolages nourrit un sentiment d'impunité. Le bilan statistique dévoilé par le ministère de l'Intérieur présente un tableau nuancé. Sur une période de trente ans (1994-2024), le nombre d'homicides a baissé, passant de 1406 à 976. En revanche, une tendance à la hausse est constatée pour les violences physiques, les coups et blessures, ainsi que pour les violences sexuelles, dont le nombre de victimes enregistrées a augmenté de 7% en 2024 pour atteindre 122 000.

Un point particulièrement préoccupant est le taux d'élucidation de certains délits. Alors qu'un cambriolage est commis toutes les trois minutes en France, seuls 7% de ces affaires sont résolues.

Ce chiffre très bas contribue à un sentiment d'impunité et d'abandon chez les victimes.

Des faits divers récents, comme l'agression sexuelle d'une mineure de 13 ans au Forum des Halles à Paris, viennent renforcer les inquiétudes sur la montée de la délinquance dans certains lieux publics. Face à l'impasse sur de nombreuses affaires non résolues, les autorités explorent de nouvelles pistes.

La gendarmerie et la police pourraient désormais avoir recours à la généalogie génétique, en utilisant les résultats de tests ADN dits "récréatifs" pour faire avancer des enquêtes criminelles.