Cependant, cette position est mise à rude épreuve.

Des figures politiques de premier plan, y compris au sein de la droite et du centre, appellent à reconsidérer cette stratégie. Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR, a incité le Premier ministre à "assumer" le recours au 49.3, une position appuyée par le président du Sénat, Gérard Larcher, qui lui a demandé de l'"envisager". L'ancien Premier ministre Édouard Philippe, président d'Horizons, a également fait monter la pression, son groupe ayant annoncé qu'il ne voterait pas le texte en l'état. Le principal point de blocage reste la fiscalité, avec une opposition farouche de la droite à toute augmentation d'impôts, en particulier la hausse de la CSG sur le patrimoine. Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l'Assemblée, a fait de ce point une ligne rouge.

Le gouvernement se retrouve ainsi dans une "mission impossible", pris en étau entre sa volonté d'afficher une méthode basée sur le compromis et la réalité d'un Hémicycle où il ne dispose pas de majorité absolue, rendant l'adoption du budget très incertaine sans le 49.3.