Accompagné de six ministres et d'une délégation de 35 patrons de grands groupes, le président français cherche à naviguer une relation complexe, qualifiée de "défi diplomatique perpétuel". L'un des objectifs prioritaires est de convaincre la Chine, partenaire stratégique de la Russie, de "peser" sur Moscou pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. Sur le plan économique, la visite est cruciale. Le déficit commercial de la France avec la Chine a atteint 47 milliards d'euros en 2024, un chiffre qui a doublé en dix ans. Paris souhaite rééquilibrer cette balance en encourageant les entreprises chinoises à investir davantage en France, notamment dans les secteurs des batteries et du photovoltaïque.

Cependant, le climat est tendu par des contentieux commerciaux. La France, ayant soutenu une hausse des droits de douane européens sur les voitures électriques chinoises, est désormais dans le viseur de Pékin, qui a lancé des enquêtes sur des exportations françaises clés comme le cognac et la viande porcine. La question des terres rares, dont la Chine domine la production mondiale et restreint les exportations, sera également "certainement abordée". Malgré ces frictions, plusieurs accords commerciaux devraient être signés, notamment dans les secteurs aéronautique, énergétique et agroalimentaire, illustrant la volonté de maintenir des liens économiques forts avec ce marché jugé "incontournable" mais "de plus en plus difficile".