La journée de jeudi a été marquée par d'intenses tractations menées par Sébastien Lecornu lui-même, qui a annulé ses autres rendez-vous pour se consacrer entièrement aux débats parlementaires. L'enjeu principal a été de trouver un compromis sur la hausse de la CSG sur les revenus du capital, une mesure initialement proposée par le député socialiste Jérôme Guedj. Après de longues négociations, un accord sur une version « remaniée » de cette hausse a été trouvé, offrant un répit temporaire au gouvernement.
Cependant, la situation reste fragile, notamment en raison des divisions au sein même de la majorité. Le parti Horizons, dirigé par Édouard Philippe, a menacé de ne pas voter le texte en l'état, fracturant le « socle commun » de la coalition présidentielle. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a appelé au « sang froid » et à laisser le débat se poursuivre, affirmant qu'un « compromis est à portée de main ». Pour accentuer la pression sur les députés, Matignon a commandé une note à la direction de la Sécurité sociale détaillant les conséquences financières désastreuses d'une absence de budget, qui pourrait creuser le déficit de dix milliards d'euros supplémentaires et remettre en cause des mesures clés comme le gel des pensions ou le doublement des franchises médicales. Un rejet du budget plongerait la Sécurité sociale et le gouvernement dans une impasse politique et financière majeure.












