Le parquet de Rennes a annoncé le classement sans suite des enquêtes concernant les violences commises par des gendarmes sur quatre manifestants blessés lors de la mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Soline le 25 mars 2023. Cette décision intervient près de trois ans après des affrontements d'une extrême violence qui avaient fait de nombreux blessés des deux côtés. Le procureur de la République de Rennes a justifié ces classements en expliquant que les investigations n'avaient pas permis de caractériser une infraction pénale ou que les auteurs des tirs n'avaient pu être identifiés. Cette décision concerne les plaintes de quatre manifestants qui avaient été blessés par des tirs des forces de l'ordre. Elle suscite de vives réactions parmi les opposants aux méga-bassines et les défenseurs des droits humains, qui dénoncent une forme d'impunité.
Cependant, le dossier n'est pas entièrement clos.
Le parquet a simultanément annoncé l'ouverture d'une information judiciaire distincte concernant des « tirs tendus » de grenades lacrymogènes et de désencerclement.
Ces tirs, considérés comme non conformes aux règles d'engagement, pourraient « constituer l'infraction de violences volontaires ».
Cette nouvelle enquête se concentrera donc sur des pratiques spécifiques des forces de l'ordre durant la manifestation, laissant la porte ouverte à d'éventuelles poursuites. La justice se trouve ainsi à la croisée des chemins, tentant de faire la lumière sur les errances et les responsabilités partagées lors de cette journée chaotique, tout en faisant face aux critiques sur la lenteur des procédures et le traitement des violences policières.
En résuméLa justice a classé sans suite les plaintes de quatre manifestants blessés à Sainte-Soline, estimant les infractions non caractérisées ou les auteurs non identifiables. Toutefois, une information judiciaire est ouverte pour faire la lumière sur des « tirs tendus » non réglementaires de grenades par les gendarmes, maintenant une partie du dossier ouverte à des poursuites.