Les nouvelles règles, présentées par la Commission européenne, visent à encadrer plus strictement les arrivées et à faciliter les renvois. Elles prévoient la possibilité d'envoyer les demandeurs d'asile dont la requête a été rejetée dans des centres hors de l'UE, d'allonger les périodes de détention pour ceux qui ne coopèrent pas, et de les renvoyer vers des pays tiers considérés comme "sûrs", même s'ils n'en sont pas originaires. Cette décision intervient alors même que les entrées irrégulières ont baissé de 20 % en 2024.

Le Danemark, qui assure la présidence tournante de l'UE, a été un fervent défenseur de cette ligne dure. Cependant, la France et l'Espagne ont exprimé leur scepticisme quant à la légalité et à l'efficacité de ces mesures, en particulier des "hubs de retour", dont les expériences passées ont montré des résultats mitigés. Des organisations de défense des droits de l'homme ont vivement critiqué ces politiques, les qualifiant de violation des droits humains. Parallèlement, l'UE peine à mettre en place un système de répartition des demandeurs d'asile, plusieurs pays ayant déjà annoncé leur refus d'accueillir des migrants relocalisés depuis les pays en première ligne comme l'Italie ou la Grèce.