Pour obtenir ce résultat, l'exécutif a dû faire d'importantes concessions.

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé une "enveloppe pour la santé" de 8 milliards d'euros supplémentaires entre 2025 et 2026, une mesure visant à rallier certains votes.

Le groupe Écologiste, qui avait rejeté la première partie du texte, a finalement choisi de s'abstenir, un geste décisif pour l'issue du scrutin. Le Parti Socialiste, quant à lui, s'est montré prêt à voter un texte "pas idéal" pour éviter une crise politique. Cependant, cette stratégie de compromis n'a pas fait l'unanimité, y compris au sein de la majorité, puisque le président d'Horizons, Édouard Philippe, a recommandé à ses députés de s'abstenir pour ne pas être "un artisan du chaos". Le déficit de la Sécurité sociale devrait tout de même atteindre 19,4 milliards d'euros en 2026. En parallèle, les organisations patronales (Medef, CPME, U2P) ont exprimé leur vive opposition à un projet de réduction des allègements de charges, dénonçant un "coup de rabot" qui pèserait sur la compétitivité des entreprises.