Selon RTE, la France produit actuellement plus d'électricité qu'elle n'en consomme, une situation qui devrait durer.

Cette tendance s'explique par une demande "atone", due à la désindustrialisation, aux efforts de sobriété et à l'amélioration de l'efficacité énergétique des appareils. Si cette surcapacité présente des avantages à court terme, comme la sécurité d'approvisionnement, elle pose un risque de "suréquipement" et de surcoûts à long terme.

Le rapport souligne que la planification énergétique est rendue difficile par les projections de consommation qui "font le yo-yo depuis dix ans".

Face à ce constat, RTE évoque plusieurs scénarios.

L'un d'eux consisterait à ralentir le développement de certaines énergies renouvelables, notamment l'éolien flottant et les petits parcs solaires, jugés "significativement" plus chers.

La pertinence de construire six nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2 pourrait même être remise en question si la tendance d'électrification modérée se poursuivait. L'objectif principal est désormais de "soutenir la demande d'électricité" en accélérant l'électrification des usages (véhicules, chauffage) pour absorber la production décarbonée et réduire la dépendance aux énergies fossiles.