Ce face-à-face avec les forces de l'ordre illustre le profond désarroi du monde agricole face à des protocoles sanitaires jugés inadaptés et destructeurs.

Le conflit a éclaté suite à la détection, mardi, d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) au sein d'une exploitation. Conformément au protocole en vigueur pour cette maladie extrêmement contagieuse, l'abattage de l'intégralité du cheptel a été ordonné par les services de l'État. Refusant cette mesure, près de 300 éleveurs venus de toute la région ont érigé des barrages dès mercredi pour bloquer l'accès à la ferme et empêcher l'intervention des services vétérinaires. La journée de jeudi a été marquée par une montée des tensions, avec des jets de pierre et l'usage de gaz lacrymogènes par les gendarmes envoyés sur place. Bien que le préfet de l'Ariège ait annoncé en fin de journée que l'éleveur concerné avait finalement donné son accord pour l'abattage, la mobilisation s'est poursuivie, les manifestants dénonçant un protocole "absurde". Les agriculteurs expriment leur colère avec des slogans tels que "Arrêtez de tuer toutes nos vaches !

".

De leur côté, les autorités sanitaires et les vétérinaires rappellent que cette stratégie d'abattage total, bien que douloureuse, a prouvé son efficacité pour contenir la propagation de la maladie et protéger l'ensemble des élevages de la région.