Grâce à la généalogie génétique, une technique encore interdite en France dans le cadre judiciaire, un homme de 28 ans a été identifié, mis en examen et écroué après avoir avoué les faits. Le crime remonte au 23 juin 2015, lorsqu'une infirmière de 26 ans qui faisait son footing sur les rives du Clain a été violemment agressée.

L'assaillant, casqué et armé d'un tournevis, l'avait frappée, étranglée et violée avant d'être mis en fuite par des riverains.

À l'époque, l'enquête n'avait pas permis d'identifier le coupable, malgré la découverte d'un ADN sur la scène de crime qui n'avait correspondu à aucun profil dans le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Saisi du dossier, le pôle "cold cases" du parquet de Nanterre a eu recours à la généalogie génétique.

Cette méthode consiste à comparer l'ADN retrouvé avec des bases de données génétiques privées, souvent utilisées par des particuliers pour retrouver leurs origines, afin d'identifier des parents éloignés du suspect et de remonter jusqu'à lui. C'est ainsi que les enquêteurs ont pu identifier un homme de 28 ans, qui était mineur au moment des faits.

Placé en garde à vue mardi, il a reconnu être l'auteur de l'agression. Il a été mis en examen pour viol et tentative de meurtre et placé en détention provisoire. Cette résolution relance le débat sur l'utilisation de cette technique pour résoudre des affaires non élucidées en France.