Cette mesure vise à contrer l'afflux de produits à bas prix, principalement en provenance de Chine, et à rétablir une concurrence plus équitable pour les entreprises européennes. L'accord, conclu ce vendredi par les ministres de l'Économie des Vingt-Sept, met fin à une exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu'à présent aux colis d'une valeur inférieure à 150 euros. Cette niche fiscale était massivement exploitée par les géants du commerce en ligne asiatiques, créant ce que le gouvernement français a qualifié de « tsunami de petits colis ». La nouvelle taxe forfaitaire de trois euros par paquet a pour objectif de freiner cette importation massive et de protéger le marché unique européen d'une concurrence jugée déloyale. En soumettant ces produits à une taxation, l'UE espère non seulement générer de nouvelles recettes douanières, mais aussi et surtout inciter les consommateurs à se tourner vers des produits locaux ou, du moins, à prendre en compte le coût réel de ces importations. Cette décision s'inscrit dans une stratégie plus large de Bruxelles visant à mieux réguler les pratiques des grandes plateformes de e-commerce extra-européennes et à garantir des conditions de marché équitables pour tous les acteurs économiques.