La mobilisation s'étend au-delà des zones touchées par le virus.

Au cœur de la contestation se trouve la politique sanitaire de l'État qui impose l'abattage de l'intégralité d'un troupeau dès la détection d'un seul cas de DNC. Les éleveurs dénoncent une mesure brutale qui les plonge dans un « désarroi total » et menace la survie de leurs exploitations. Face à la grogne, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, s'est rendue à Toulouse pour une rencontre qualifiée de « tendue » avec les acteurs de la filière bovine. Elle a tenté de rassurer en affirmant que la situation était « sous contrôle » et que « la discussion est ouverte » concernant une éventuelle suspension de la procédure d'abattage systématique.

Cependant, de nombreux agriculteurs restent sceptiques et préviennent que le mouvement pourrait durer jusqu'aux fêtes si leurs revendications ne sont pas entendues.

Cette crise s'inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour le monde paysan, exacerbé par la concurrence jugée déloyale des accords de libre-échange comme celui avec le Mercosur.