L'Élysée a indiqué que « le compte n’y est pas pour protéger les agriculteurs français », estimant que les garanties offertes, notamment les clauses de sauvegarde, sont insuffisantes.

Cette opposition frontale intervient dans un contexte de forte mobilisation des éleveurs français, notamment contre la gestion de la dermatose nodulaire. Le gouvernement cherche ainsi à éviter d'ajouter un nouveau motif de mécontentement.

La demande de report française a été balayée par la Commission et par des pays comme l'Allemagne et l'Espagne, qui voient dans cet accord une opportunité majeure pour leurs exportations industrielles face à la concurrence chinoise et américaine.

La France se retrouve donc relativement isolée.

L'accord n'ayant besoin que d'une majorité qualifiée pour être adopté, la position de l'Italie pourrait s'avérer décisive. Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a appelé Emmanuel Macron à sortir de « l'ambiguïté », jugeant que la simple demande de report n'est « pas de bon augure ».