Un nouveau procès se profile pour Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Le Parquet national financier (PNF) a requis le renvoi en correctionnelle de l'ancien président, de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, et de neuf autres personnes, dont la "papesse des paparazzis" Michèle "Mimi" Marchand, pour leur rôle présumé dans la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine. L'affaire porte sur des soupçons de manipulation de témoin. Ziad Takieddine, qui avait initialement accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu des fonds de la Libye, était subitement revenu sur ses déclarations en 2020, avant de se rétracter à nouveau.
Les enquêteurs soupçonnent que cette volte-face a été monnayée et orchestrée par l'entourage de l'ancien chef de l'État. Le PNF demande que Nicolas Sarkozy soit jugé pour "recel de subornation de témoin" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée".
Son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, est également visée par ces réquisitions.
Cette nouvelle étape judiciaire s'ajoute aux autres démêlés de l'ancien président avec la justice.
Par ailleurs, son dernier livre, "Journal d'un prisonnier", connaît un succès notable en librairie, avec près de 100 000 exemplaires vendus depuis sa sortie, témoignant de l'intérêt persistant du public pour sa personne, malgré les affaires.
En résuméLe Parquet national financier a requis un procès pour Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy et neuf autres personnes dans l'affaire de la rétractation de Ziad Takieddine, ouvrant la voie à un nouvel épisode judiciaire pour l'ancien président sur fond de soupçons de financement libyen.