L'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, marquant une étape politique significative pour le gouvernement. Le texte a été validé par 247 voix contre 232, et ce, sans que l'exécutif n'ait eu recours à l'article 49.3 de la Constitution, une première pour un texte budgétaire depuis la perte de la majorité absolue en 2022. La mesure la plus emblématique de ce budget est la suspension de la réforme des retraites de 2023, qui avait provoqué une crise sociale et politique majeure.
Cette concession, exigée par le Parti socialiste en échange de son soutien, a été cruciale pour l'adoption du texte. Le budget 2026 prévoit également des mesures concernant les arrêts de travail et les dépenses de santé, dans un contexte de déficit persistant de la Sécurité sociale. L'adoption de ce PLFSS contraste avec la situation de l'année précédente et permet à la France d'aborder 2026 avec un budget social validé par le Parlement. Ce succès pour le gouvernement, obtenu au prix de négociations et de compromis, notamment avec la gauche, illustre une nouvelle dynamique parlementaire.
Il reste cependant à voir si cette méthode pourra être reproduite pour le budget de l'État, dont les tractations en commission mixte paritaire s'annoncent encore tendues.
En résuméLe Parlement a validé le budget 2026 de la Sécurité sociale, un vote notable car obtenu sans 49.3 et qui acte la suspension de la réforme des retraites. Ce compromis politique permet au gouvernement d'éviter un blocage institutionnel, bien que les équilibres financiers de la Sécu restent un enjeu majeur.