Cependant, ces annonces n'ont pas suffi à calmer la colère des éleveurs, qui bloquent des autoroutes comme l'A61 et l'A9.

La gestion de la crise sanitaire est également commentée sur le plan politique, Laurent Wauquiez déclarant que « si on ne fait pas le sacrifice de quelques troupeaux, c'est tout l'élevage français qui y passera ». Parallèlement, la menace de l'accord UE-Mercosur exacerbe les tensions. Le président Emmanuel Macron a réaffirmé que la France « s'opposerait de manière très ferme » à un « passage en force » de l'UE. Paris a trouvé un allié de poids en la personne de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui a volé à son secours en jugeant « prématurée » une signature, ce qui permet de repousser le vote et d'éviter un « camouflet à la France ». En réponse, le président brésilien Lula a appelé la France à « assumer sa responsabilité » pour faire avancer le traité.

La convergence de ces deux crises, l'une sanitaire et l'autre commerciale, a créé une situation explosive, les agriculteurs se sentant pris en étau entre des normes jugées contraignantes et une concurrence internationale qu'ils estiment déloyale.