Plus de 7 000 agriculteurs, dont une forte délégation française de 4 000 personnes, ont convergé vers la capitale belge pour faire entendre leur voix. La manifestation a été émaillée de tensions avec les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène face aux manifestants. Les agriculteurs dénoncent un accord qui, selon eux, accélérerait les importations de produits sud-américains comme le sucre, le soja ou la viande, menaçant directement leur avenir.

Ils se sentent sacrifiés au profit d'autres secteurs industriels, tels que l'automobile, qui bénéficieraient de l'accord. Des slogans forts ont été entendus, tels que « Avec cet accord, ils signent notre arrêt de mort » et « Nous ne pouvons pas être les perdants d’un marchandage ». La situation politique est complexe : le président français Emmanuel Macron a réaffirmé sa position, déclarant que « le compte n'y est pas » et que l'accord « ne peut pas être signé » en l'état.

Il est rejoint par la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui suggère de reporter la signature pour éviter une crise européenne.

En face, le président brésilien Lula commence à perdre patience et met la pression sur les Européens pour finaliser le traité.

En France, la mobilisation se poursuit avec des blocages routiers, suscitant l'inquiétude des transporteurs à l'approche des fêtes de Noël, tandis qu'un sondage révèle que les Français ne font pas confiance au gouvernement pour résoudre cette crise.