La tension est montée entre Matignon et la majorité sénatoriale de droite. L'entourage du Premier ministre pointe du doigt « la radicalité d'une petite partie du groupe Les Républicains du Sénat » qui mettrait en péril la réussite de la CMP.

Cette situation pousse l'exécutif à explorer des options pour éviter une crise institutionnelle. Une des pistes serait une "ordonnance négociée", qui permettrait au gouvernement de retenir certains amendements de l'opposition, notamment socialistes, pour éviter une censure future. Une autre option, plus directe, serait une "loi spéciale".

Sébastien Lecornu aurait demandé à ses équipes de se tenir prêtes à saisir le Conseil d'État sur un tel texte si la CMP échouait.

Cette manœuvre s'inscrit dans un contexte où le gouvernement cherche à tout prix à éviter un nouvel usage du 49.3, qui serait politiquement coûteux.

De leur côté, les socialistes, par la voix d'Olivier Faure, ont déjà annoncé qu'ils ne voteraient jamais le projet de loi de finances, bien que certains membres du parti nourrissent l'espoir inavouable d'un recours au 49.3 qui clarifierait les positions.