Cette décision, bien que reconnaissant un "dommage grave à l'ordre public", a été jugée "disproportionnée" par la justice.

Le tribunal judiciaire de Paris a estimé ce vendredi que le blocage provisoire de la plateforme chinoise porterait une "atteinte injustifiée à la liberté d’entreprendre". Cette procédure avait été lancée par l'État début novembre suite à plusieurs scandales, notamment la vente d'objets illicites sur sa place de marché, comme des poupées sexuelles à l'effigie de fillettes. La justice a considéré que les mesures prises par Shein, qui a volontairement et rapidement suspendu les ventes sur sa marketplace et retiré les produits litigieux, étaient suffisantes pour ne pas justifier une mesure aussi radicale que la suspension de l'ensemble de son site. Le tribunal a néanmoins reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" causé par les activités de la plateforme. Le gouvernement, qui avait fait de ce dossier un symbole de sa lutte contre les dérives de la "fast fashion" et du commerce en ligne, a annoncé son intention de faire appel de cette décision.

La bataille juridique entre l'État français et le géant chinois du e-commerce n'est donc pas terminée.