Cette affaire, emblématique du mouvement #MeToo dans le cinéma français, continue de suivre son cours judiciaire.

La cour d'appel de Paris a décidé ce vendredi de reporter la suite du procès. La raison invoquée est un manque de temps, la cour n'ayant pu procéder qu'à l'interrogatoire du réalisateur de 60 ans au cours de l'après-midi. Christophe Ruggia est jugé pour des agressions sexuelles qu'il aurait commises sur Adèle Haenel entre 2001 et 2004, alors que l'actrice était âgée de 12 à 14 ans. En première instance, il avait été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans ferme à effectuer sous surveillance électronique, ainsi qu'à verser 35 000 euros de dédommagement à la comédienne.

Le témoignage d'Adèle Haenel en 2019 avait provoqué une onde de choc dans le cinéma français et contribué à libérer la parole sur les violences sexuelles dans ce milieu. Le renvoi du procès prolonge l'attente d'une décision de justice définitive dans ce dossier hautement symbolique.