Cette tension diplomatique coïncide avec la forte mobilisation des éleveurs français qui dénoncent une concurrence déloyale.

Lors de l'ouverture du sommet du bloc sud-américain, le président Lula a exhorté les 27 pays de l'UE à parapher cet accord, le qualifiant de victoire pour le "multilatéralisme".

La signature, initialement prévue en décembre, a été repoussée au 12 janvier prochain suite aux mouvements de protestation des agriculteurs, notamment en France.

Leur principale crainte est l'arrivée massive sur le marché européen de viande sud-américaine qui ne serait pas soumise aux mêmes normes sanitaires et environnementales. Les négociations se concentrent actuellement sur les "mesures miroir", qui visent à exiger des producteurs du Mercosur le respect des mêmes standards que ceux imposés aux agriculteurs européens, par exemple sur l'usage des pesticides.

La Coordination Rurale, tout en admettant que le combat est "perdu d'avance", appelle à continuer de se battre pour que l'UE défende ses agriculteurs. Le Paraguay a également averti que les délais pour parvenir à un accord n'étaient pas "infinis", ajoutant à la pression sur les négociateurs européens.