Le gouvernement français fait face à une crise politique et institutionnelle majeure après l'échec de l'adoption du projet de loi de finances pour 2026 en commission mixte paritaire. Pour éviter une paralysie de l'État dès le 1er janvier, l'exécutif s'oriente vers le dépôt d'une "loi spéciale", une mesure d'urgence qui ne peut être que temporaire et qui a des conséquences concrètes pour les Français. Cette loi spéciale, qui devrait être présentée en Conseil des ministres lundi soir, vise à reconduire le budget précédent pour un mois, permettant ainsi à l'État de continuer à fonctionner.
Cependant, elle a des limites importantes.
Le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, a confirmé que cette procédure "bloque toute dépense non contractuelle", entraînant de ce fait la suspension du guichet de l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' dès le 1er janvier. "Pas de budget, pas de guichet", a-t-il résumé. Cette situation illustre la fragilité du gouvernement de Sébastien Lecornu, qui ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Face à cette impasse, le débat sur le recours à l'article 49.3 de la Constitution est ravivé. Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, a d'ailleurs sommé le Premier ministre d'utiliser cet outil pour faire adopter le budget, accusant l'exécutif d'avoir fait trop de concessions à la gauche. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a prévenu que la France devait voter un "vrai budget" avant la fin du mois de janvier.
En résuméL'échec du vote du budget 2026 plonge la France dans une crise politique, forçant le gouvernement à recourir à une "loi spéciale" pour éviter la paralysie. Cette solution temporaire a pour conséquence directe la suspension de l'aide MaPrimeRénov', illustrant les effets concrets de l'impasse institutionnelle.