Le géant de l'agroalimentaire Nestlé a annoncé un plan de restructuration majeur prévoyant la suppression de 16 000 postes dans le monde, soit près de 6% de ses effectifs. Cette annonce a été accueillie très favorablement par la Bourse, où le titre a bondi de plus de 8%, les investisseurs saluant une mesure jugée nécessaire pour s'adapter et accélérer la croissance. Cette « véritable saignée » a été justifiée par le nouveau directeur général, Philipp Navratil, qui a déclaré que « le monde évolue et Nestlé doit s’adapter plus rapidement », ce qui implique de « prendre des décisions difficiles, mais nécessaires ». L'annonce intervient après une période agitée pour le groupe, marquée par un changement de direction, un scandale sur ses eaux en bouteille et un effritement des volumes de ventes dû à l'inflation.
La réaction du marché a été sans équivoque : l'action a bondi de 8,21%, les analystes jugeant le message du nouveau dirigeant « offensif » et ses premières mesures comme allant « dans la bonne direction ».
L'an passé, le titre avait perdu près d'un quart de sa valeur, suscitant des critiques. Les syndicats français se sont montrés très inquiets, accusant la direction de vouloir simplement « redresser le cours de Bourse » et liant ces suppressions à l'arrivée de l'intelligence artificielle qui pourrait remplacer des salariés, notamment des cadres. Le groupe a par ailleurs relevé son objectif de réductions de coûts, renforçant la confiance des investisseurs dans sa volonté d'améliorer la rentabilité.
En résuméL'annonce d'un vaste plan de suppression de postes par Nestlé a été perçue par les marchés comme un signal fort de la nouvelle direction pour améliorer la rentabilité et relancer la croissance. La réaction boursière a été immédiatement positive, l'action enregistrant une forte hausse malgré les inquiétudes syndicales.