L'action TKMS, introduite à 60 euros, a terminé sa première séance à 81,10 euros, après avoir atteint 106,5 euros en cours de journée. Cette performance a valorisé le constructeur de sous-marins et de corvettes à environ 5 milliards d'euros, soit près du double des attentes du consensus. Cette introduction en Bourse marque une étape clé vers l'indépendance de TKMS vis-à-vis de sa maison mère, le conglomérat Thyssenkrupp, qui conserve néanmoins 51% des parts. L'opération a été motivée par le besoin de « flexibilité et d'agilité » dans un contexte de « tensions géopolitiques croissantes », selon le patron de la branche, Oliver Burkhardt. Le succès de l'IPO reflète l'appétit des investisseurs pour les valeurs de la défense, dont les cours ont plus que doublé en un an. Le dynamisme du réarmement européen, qui a porté le carnet de commandes de TKMS à plus de 18 milliards d'euros, a été un facteur déterminant. L'entrée en Bourse doit faciliter l'accès aux liquidités pour financer la croissance de l'entreprise et honorer ses contrats, alors que les budgets de défense en Europe augmentent sensiblement.