Les investisseurs ont sanctionné des prévisions pour le quatrième trimestre jugées inférieures aux attentes, dans un contexte de ralentissement pour l'ensemble du secteur des semi-conducteurs. Jeudi, le titre a fondu de 14,12% pour tomber à 21,89 euros, son plus bas niveau depuis un mois et demi.

Cette réaction brutale fait suite à la publication de résultats du troisième trimestre marqués par une chute de 32,3% du bénéfice net et, surtout, par des perspectives jugées prudentes. Pour le dernier trimestre de l'exercice, le groupe a annoncé tabler sur un chiffre d'affaires de 3,28 milliards de dollars, en légère progression séquentielle mais inférieur aux anticipations du consensus de marché (3,34 milliards).

La direction a justifié cette prudence par une « reprise plus lente dans l’industrie et l’automobile », deux débouchés majeurs pour le groupe.

Cette annonce a fait l'effet d'un « coup de tabac en Bourse ». Le retournement de l'action a également été influencé par un message similaire de son concurrent américain Texas Instruments plus tôt dans la semaine, qui avait déjà conduit à des prises de bénéfices sur tout le secteur. Pour les analystes, avec cette chute, l'action est « de retour à la case départ » après une montée jusqu'à 26,65 euros le 21 octobre. Malgré la confiance affichée par le management sur un cycle de reprise en 2026, le marché a sanctionné la dynamique de fin d'année, jugée moins forte qu'espérée.