Cette réaction paradoxale témoigne d'un soulagement des investisseurs, qui anticipaient une performance encore plus dégradée, et d'une confiance renouvelée dans la nouvelle direction.
Le titre Kering a bondi de 8,71 % à 344,95 euros, prenant la tête du CAC 40, au lendemain de la publication de ses ventes pour le troisième trimestre. Celles-ci ont pourtant reculé de 10 % pour s'établir à 3,4 milliards d'euros, mais se sont avérées supérieures aux attentes des analystes.
Selon Grégoire Kounowski, conseiller en investissement, cette hausse est « un peu surprenante car la publication n'est pas très bonne, moins pire qu'attendu mais pas très bonne ».
Le marché semble accorder une « prime au nouveau patron », Luca de Meo, arrivé en septembre avec pour mission de redresser le groupe. Les premières décisions, comme la vente de la division beauté à L'Oréal pour 4 milliards d'euros, sont perçues comme des signes positifs d'une volonté d'assainir le bilan. Cependant, des défis majeurs subsistent, notamment pour la marque phare Gucci, dont les ventes continuent de s'éroder. La performance de Kering a contrasté avec celle d'autres acteurs du luxe comme L'Oréal et Hermès, sanctionnés le même jour pour des publications jugées décevantes, illustrant la sélectivité accrue des investisseurs dans un secteur qui doit confirmer sa résilience.











