Cette ascension fulgurante, alimentée par la demande explosive pour ses technologies d'intelligence artificielle, suscite à la fois l'enthousiasme et l'inquiétude des marchés.

L'événement, qualifié de "jamais vu à Wall Street", a été largement commenté, soulignant la position désormais centrale de l'entreprise dans la révolution technologique actuelle. La performance boursière de Nvidia est spectaculaire, avec un cours qui s'est envolé de près de 60 % depuis le début de l'année et une action qui a bondi de près de 5 % en une seule séance pour atteindre ce nouveau record. Cette croissance est directement liée au succès de ses processeurs graphiques (GPU), devenus indispensables pour le développement de l'IA. Le PDG, Jensen Huang, a annoncé des commandes colossales de 500 milliards de dollars pour ses nouvelles architectures de puces, Blackwell et Rubin. L'entreprise multiplie également les contrats stratégiques, notamment avec une prise de participation dans Nokia et des partenariats avec OpenAI. Cependant, cette valorisation, supérieure au PIB de la France ou de l'Allemagne, alimente les craintes d'une "bulle de l'IA".

Plusieurs analystes et observateurs, y compris la Banque d'Angleterre, établissent des parallèles avec la bulle Internet du début des années 2000, notant que les valorisations boursières semblent "étirées". L'enthousiasme des investisseurs est palpable, mais la question de la soutenabilité de cette croissance explosive reste posée, certains craignant qu'une "correction soudaine" ne soit inévitable.