L'action de Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a chuté de plus de 11 % la semaine dernière à Wall Street. Cette forte baisse a effacé plus de 200 milliards de dollars de capitalisation boursière, les investisseurs ayant été refroidis par un bénéfice net en chute libre et la perspective de dépenses d'investissement toujours plus massives dans la course à l'intelligence artificielle. Alors que le chiffre d'affaires trimestriel de 51,2 milliards de dollars a dépassé les attentes, le bénéfice net a été divisé par cinq par rapport à l'année précédente, tombant à 2,1 milliards de dollars. Cette chute s'explique en grande partie par une charge fiscale exceptionnelle de près de 16 milliards de dollars aux États-Unis.
Cependant, c'est surtout l'annonce d'une nouvelle accélération des dépenses qui a alarmé les marchés.
Meta a revu à la hausse ses prévisions d'investissements pour 2025, qui devraient atteindre entre 70 et 72 milliards de dollars, et a prévenu que la croissance des dépenses serait "nettement plus rapide en 2026". Ces investissements colossaux sont destinés à l'infrastructure nécessaire au développement de l'IA, notamment l'achat de millions de puces et la construction de centres de données. Pour Patrick O'Hare de Briefing.com, le marché "craint de plus en plus qu’il faille attendre un certain temps avant que ces entreprises ne voient le retour sur ces investissements considérables". La sanction infligée à Meta a mis un coup de frein temporaire à l'enthousiasme général autour de l'IA et a pesé sur l'ensemble du secteur technologique, avant que les bons résultats d'Amazon et Apple ne rassurent les investisseurs.
En résuméLa chute de plus de 11 % de l'action Meta reflète les inquiétudes des investisseurs face à un bénéfice net en forte baisse et à une stratégie d'investissements massifs et coûteux dans l'IA. Cette sanction boursière a mis en évidence les doutes du marché quant à la rentabilité à court terme de la course effrénée à l'intelligence artificielle.