Les craintes d'une bulle spéculative autour de l'intelligence artificielle ont été exacerbées par des décisions de vente de la part d'investisseurs de premier plan, plaçant l'entreprise sous une pression intense avant la publication de ses résultats trimestriels. La semaine a été marquée par un "sentiment de malaise à l'égard de l'IA", les investisseurs se demandant si "le marché n'est pas allé trop loin", comme le résume Dave Grecsek d'Aspiriant. Cette anxiété s'est cristallisée autour des valorisations jugées excessives et des dépenses d'investissement colossales des géants du secteur, qui se chiffrent en dizaines, voire centaines de milliards de dollars, sans garantie de rentabilité à court terme.
Dans ce contexte, les résultats trimestriels de Nvidia, attendus mercredi, sont devenus un test crucial pour l'ensemble du marché.
L'action de l'entreprise a subi une forte pression, reculant de 1,88% lundi et de 3,58% jeudi.
La méfiance a été considérablement alimentée par la liquidation de positions par des investisseurs emblématiques.
Le fonds Thiel Macro LLC de Peter Thiel a vendu l'intégralité de sa participation, soit près de 537 742 actions, un geste interprété comme un signal défensif majeur. De même, le géant japonais SoftBank a annoncé s'être entièrement défait de sa participation en octobre.
Ces ventes ont ravivé les craintes d'un cycle spéculatif comparable à la bulle Internet de 1999-2000, un avertissement que Thiel lui-même avait formulé.












