Cependant, cette performance a paradoxalement ravivé les craintes d'une bulle spéculative autour de l'intelligence artificielle, provoquant une forte volatilité sur les marchés mondiaux.

La semaine dernière a été marquée par la publication des résultats du troisième trimestre de Nvidia, qui ont initialement suscité l'enthousiasme. La société a annoncé un bénéfice net en hausse de 65% sur un an, à 31,9 milliards de dollars, et un chiffre d'affaires de 57 milliards, en progression de 62%. Le PDG, Jensen Huang, a qualifié les ventes de sa nouvelle puce Blackwell d'"hors norme", ajoutant que "la demande de capacités de calcul continue d'accélérer". Cette annonce a d'abord propulsé le titre de plus de 5% à Wall Street, entraînant les marchés mondiaux dans son sillage. Cependant, l'optimisme a été de courte durée.

L'action Nvidia s'est finalement retournée pour clôturer en baisse de 3,15% jeudi, effaçant tous ses gains.

Ce revirement a déclenché une vague de ventes sur l'ensemble du secteur technologique, de New York à Tokyo. La raison principale de cette nervosité réside dans la crainte grandissante d'une "bulle de l'IA".

Les investisseurs s'interrogent sur la viabilité des valorisations extrêmement élevées des entreprises liées à l'IA.

Selon l'analyste Ken Crompton de National Australia Bank, le marché est "difficile à satisfaire, ce qui témoigne sans doute de la surévaluation relative des titres". Les inquiétudes portent sur le fait que les investissements massifs dans le secteur pourraient ne pas générer les rendements attendus, une préoccupation alimentée par des signaux comme la vente de l'intégralité des actions Nvidia par le fonds de l'investisseur Peter Thiel.