Cependant, cette performance n'a pas suffi à calmer les inquiétudes croissantes des marchés concernant une possible bulle spéculative autour de l'intelligence artificielle (IA).
La semaine dernière, Nvidia a annoncé un bénéfice net de 31,9 milliards de dollars pour son troisième trimestre, en hausse de 65% sur un an, et un chiffre d'affaires de 57 milliards de dollars. Le PDG, Jensen Huang, a qualifié les ventes de sa nouvelle puce Blackwell d'« hors norme », ajoutant que « la demande de capacités de calcul continue d'accélérer ». La réaction initiale du marché a été euphorique, le titre grimpant de plus de 5% dans les premiers échanges.
Toutefois, cet enthousiasme fut de courte durée.
L'action s'est retournée pour clôturer en baisse de 3,15%, entraînant dans son sillage d'autres valeurs technologiques et de semi-conducteurs.
Ce revirement a cristallisé les craintes d'une « bulle de l'IA ».
Les analystes soulignent que, malgré les chiffres impressionnants, les investisseurs s'interrogent sur la viabilité des valorisations colossales du secteur et sur la capacité des entreprises à rentabiliser leurs dépenses massives. Comme le note un analyste de SPI Asset Management, « les investisseurs ne remettent pas en cause la demande en puces, mais plutôt la capacité des acheteurs à justifier ces dépenses colossales ». La réaction volatile aux résultats « époustouflants » de Nvidia démontre que le marché est « difficile à satisfaire », ce qui témoigne de la perception d'une surévaluation. Cet épisode a déplacé le centre de l'attention de la performance individuelle de l'entreprise vers le risque systémique d'un éclatement de la bulle, faisant de Nvidia le baromètre de tout un secteur.












