Le géant de l'acier ArcelorMittal a été au centre de l'actualité boursière la semaine dernière, son titre étant influencé par des dynamiques contradictoires. L'action a été portée par les perspectives de reconstruction en Ukraine, tout en faisant face à l'adoption en première lecture d'une proposition de loi visant à nationaliser ses activités en France. Le titre a été la plus forte hausse du CAC 40 sur la semaine, les investisseurs pariant que le sidérurgiste jouerait un rôle clé dans la reconstruction de l'Ukraine si un accord de paix était trouvé.
Cet optimisme a permis à l'action de progresser, gagnant 3,61% lors d'une séance.
Simultanément, sur le front politique français, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi du groupe La France Insoumise (LFI) visant à nationaliser ArcelorMittal France, dans un contexte de difficultés pour la filière sidérurgique nationale. Le gouvernement s'est opposé à cette mesure, le ministre de l'Économie Roland Lescure la qualifiant de "réponse populiste à un problème structurel". Le marché n'a que peu réagi à cette nouvelle, le cours de l'action prenant même 0,49% à 36,83 euros lors de la séance concernée, ce qui suggère que les investisseurs jugent le risque de nationalisation faible et se concentrent davantage sur les opportunités commerciales à l'échelle internationale. L'entreprise se retrouve ainsi à l'intersection d'enjeux géopolitiques mondiaux et de débats politiques nationaux.
En résuméLe parcours boursier d'ArcelorMittal la semaine dernière met en lumière la complexité des facteurs influençant une multinationale. Alors que les investisseurs saluent le potentiel commercial lié à la reconstruction en Ukraine, le risque politique en France, bien que perçu comme faible, rappelle les défis auxquels le groupe est confronté sur ses marchés historiques.