Le premier incident concernait un rappel massif d'environ 6 000 appareils A320 pour remplacer en urgence un logiciel de commande de vol jugé vulnérable aux rayonnements solaires intenses. Ce bug, révélé après un atterrissage d'urgence d'un vol de JetBlue, a nécessité une mise à jour logicielle rapide sur des milliers d'avions.

Bien qu'Airbus ait affirmé avoir réglé le problème sur la grande majorité des appareils en quelques jours, l'impact sur l'image de la société a été immédiat. Peu après, un second problème, jugé plus grave par les marchés, a été révélé : un défaut de qualité sur des panneaux de fuselage métalliques fournis par un sous-traitant pour des A320 en cours de production. Airbus a rapidement communiqué, affirmant que le problème était "identifié" et "circonscrit" à un "nombre limité" de pièces.

Cependant, cette nouvelle a renforcé la nervosité des marchés, car elle touche directement à la chaîne de production et pourrait menacer les objectifs de livraison déjà tendus pour l'année.

Le groupe, qui doit produire 163 appareils en un mois pour atteindre son ambition de 820 livraisons, ne peut se permettre aucun retard.

Dans un secteur où la réputation de fiabilité est primordiale, surtout face aux difficultés passées de son concurrent Boeing, ces événements ont mis en lumière la fragilité de la chaîne d'approvisionnement et les risques opérationnels inhérents à l'industrie aéronautique.