Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole ont toutes terminé dans le vert, affichant des gains respectifs de 2,24 %, 2,23 % et 1,57 %. Cette performance synchronisée trouve son origine dans les déclarations du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, qui ont renforcé les attentes des investisseurs pour une hausse des taux directeurs de l'institution dès sa prochaine réunion des 18-19 décembre. La politique de taux ultra-bas menée par le Japon depuis des années a favorisé le mécanisme de "carry trade", qui consiste à emprunter des yens à bas coût pour investir dans des actifs libellés dans d'autres devises offrant un rendement supérieur. Une normalisation de la politique monétaire japonaise réduirait l'attrait de cette stratégie et, par effet de contagion, ferait monter les taux d'intérêt sur les marchés américains et européens. Comme l'explique l'analyste Alexandre Baradez, "tout ce qui se passe au Japon déborde des frontières par les phénomènes de transmission de liquidités".

Pour les banques, des taux d'intérêt plus élevés sont généralement une bonne nouvelle.

Ils leur permettent d'augmenter leurs marges sur les activités de crédit, qui ont été contraintes par des années de taux faibles. Le redressement anticipé des taux offre donc aux banques la perspective de marges plus confortables, une perspective que les investisseurs ont saluée en achetant massivement les titres du secteur.