Les anticipations d'un resserrement monétaire au Japon ont eu un effet d'entraînement positif sur les valeurs bancaires européennes.
Société Générale s'est particulièrement distinguée avec une hausse de 2,24 % à 61,06 euros, suivie de près par BNP Paribas (+2,23 %) et Crédit Agricole (+1,57 %).
Cette performance groupée s'explique par un mécanisme financier complexe lié aux politiques des banques centrales mondiales.
Les propos tenus par Kazuo Ueda, gouverneur de la BoJ, ont renforcé les attentes d'une hausse des taux directeurs de l'institution dès sa prochaine réunion. Une telle décision marquerait la fin d'une longue ère de taux d'intérêt extrêmement bas au Japon.
Selon l'analyse d'Alexandre Baradez, responsable chez IG France, cela conduirait la BoJ à "réduire l'écart de taux avec les autres banques centrales" et à provoquer le "débouclage des opportunités de 'carry trade'".
Ce mécanisme consiste à emprunter des yens à bas coût pour investir dans des actifs plus rémunérateurs libellés dans d'autres devises. La fin de cette stratégie entraîne une remontée générale des taux, y compris en Europe et aux États-Unis, car "tout ce qui se passe au Japon déborde des frontières". Or, les banques profitent des taux plus élevés, car cela leur permet de reconstituer leurs marges sur l'activité de crédit. Comme le souligne l'analyste, "quand les taux se redressent, cela profite aux valeurs bancaires en autorisant les banques à faire des marges confortables sur la partie crédit".











