Cette baisse significative a été directement provoquée par l'annonce d'une opération financière initiée par l'un de ses actionnaires majeurs, l'armateur CMA CGM. Les articles rapportent une forte baisse du titre Air France-KLM, avec des chiffres atteignant -6,96 % et même un dévissage de plus de 10 % dans les premiers échanges. Le catalyseur de cette chute fut l'annonce par CMA CGM, un actionnaire de référence, de son intention de lever environ 325 millions d'euros via une émission d'obligations. La particularité de cette dette est qu'elle est échangeable contre les actions Air France-KLM que détient l'armateur.
L'opération porte sur l'intégralité de la participation de CMA CGM, soit environ 23,1 millions d'actions représentant 8,8 % du capital du groupe aérien. Le marché a interprété cette manœuvre comme une potentielle stratégie de sortie de la part de CMA CGM, créant une forte pression vendeuse sur le titre. Le mécanisme des obligations échangeables suggère qu'un bloc important d'actions pourrait à terme être libéré sur le marché, ce qui augmenterait l'offre et risquerait de diluer la valeur pour les actionnaires existants, ou simplement de signaler un manque de confiance à long terme d'un partenaire clé. Cette nouvelle a introduit une incertitude considérable quant à la stabilité de la structure actionnariale d'Air France-KLM, un facteur crucial pour les investisseurs dans une industrie à forte intensité capitalistique. La réaction du marché a été immédiate et sévère, reflétant les craintes liées à ce surplus potentiel d'actions et aux implications de la monétisation de la participation d'un actionnaire majeur.










