Cette opération marque un tournant dans la lutte contre la cybercriminalité financière.

La saisie porte sur environ 127 271 bitcoins, issus d'une fraude sophistiquée connue sous le nom de "dépeçage de cochon". Cette technique d'ingénierie sociale consiste pour les escrocs à établir une relation de confiance sur le long terme avec leurs victimes, souvent via des applications de rencontre ou des réseaux sociaux, avant de les convaincre d'investir des sommes de plus en plus importantes dans de fausses plateformes de trading de cryptomonnaies.

Une fois l'argent versé, les fonds sont détournés et deviennent irrécupérables.

L'ampleur de cette saisie, qualifiée par les autorités de "plus haute confiscation de notre histoire", met en lumière la dimension industrielle de ces réseaux criminels, qui opèrent souvent depuis des centres d'appels en Asie du Sud-Est, comme le Cambodge dans ce cas précis. L'affaire souligne la capacité croissante des forces de l'ordre à tracer les transactions sur la blockchain pour remonter jusqu'aux criminels et récupérer les actifs volés. Elle met également en évidence la vulnérabilité des investisseurs face à des manipulations psychologiques bien rodées, qui dépassent le simple cadre de l'arnaque technique pour exploiter la solitude et la confiance des individus. La réussite de cette opération pourrait renforcer la coopération internationale dans la lutte contre ce type de fraude transnationale.