Tandis que la Banque Centrale Européenne (BCE) s'inquiète de leur impact sur la souveraineté monétaire, de grandes banques européennes comme BNP Paribas projettent de lancer leur propre stablecoin en dollar, illustrant la convergence entre finance traditionnelle et finance décentralisée.
L'émergence des stablecoins a provoqué une double dynamique au sein du secteur financier européen.
D'une part, les autorités monétaires expriment de vives inquiétudes.
La BCE, en particulier, perçoit ces actifs numériques privés comme une menace potentielle pour sa souveraineté, sa capacité à conduire la politique monétaire et la stabilité financière globale.
Un article va jusqu'à se demander si les stablecoins sont « en train de détruire la Banque centrale européenne ».
Cette méfiance se traduit par une volonté d'encadrement strict, incarnée par le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), qui impose des règles rigoureuses aux émetteurs.
D'autre part, le secteur bancaire traditionnel ne reste pas passif et voit dans cette technologie une opportunité.
Un projet réunissant des géants comme BNP Paribas, Deutsche Bank et Santander pour développer un stablecoin adossé au dollar témoigne d'une stratégie proactive d'adoption.
Cette initiative montre que les banques cherchent à intégrer les avantages de la blockchain pour les paiements et les règlements. Ce paradoxe illustre une phase de transition où les régulateurs s'efforcent de maîtriser les risques tandis que les acteurs privés, y compris les plus établis, explorent activement le potentiel de ces nouveaux instruments, redéfinissant ainsi les frontières de la finance.











