Cette décision est interprétée comme un geste politique fort, signalant la fin de ce que le président qualifie de « guerre contre les cryptomonnaies » menée par l'administration précédente. La grâce présidentielle annule la condamnation de Changpeng Zhao, qui avait plaidé coupable fin 2023 pour ne pas avoir mis en place un programme de lutte contre le blanchiment d'argent suffisamment efficace sur sa plateforme. Dans le cadre de cette affaire, Binance avait accepté de payer une amende record de 4,3 milliards de dollars aux autorités américaines.
Pour justifier sa décision, la Maison-Blanche a déclaré que Donald Trump « a exercé son autorité constitutionnelle » et estimé que « l'administration Biden avait poursuivi M. Zhao sans que des victimes identifiables ne soient impliquées ».
Cette amnistie s'inscrit dans une stratégie plus large de soutien affirmé au secteur des cryptomonnaies, qui s'est montré très favorable à M. Trump.
Les implications de cette décision sont multiples.
Elle pourrait permettre à Binance de retrouver une crédibilité renforcée aux États-Unis et potentiellement d'y relancer ses activités.
Plus largement, elle envoie un signal puissant aux marchés, suggérant un recalibrage politique vers un environnement réglementaire plus favorable à l'innovation.
Cependant, cette grâce suscite également des critiques et des interrogations.
Certains y voient un affaiblissement du rôle dissuasif de la régulation dans un secteur vulnérable aux activités illicites.
Des articles soulèvent aussi des questions sur de possibles conflits d'intérêts, relançant le débat sur l'intégrité du mécanisme de grâce présidentielle.












