Cette décision, qui annule sa condamnation pour violation des lois anti-blanchiment, est perçue comme un signal fort de la nouvelle administration en faveur du secteur des actifs numériques. Cette amnistie surprise intervient après que Changpeng Zhao, surnommé « CZ », a été condamné à quatre mois de prison en avril 2024 et que Binance a accepté de payer une amende colossale de 4,3 milliards de dollars pour régler les accusations de violations des sanctions et de blanchiment d'argent. La Maison-Blanche a justifié cette décision en affirmant que l'administration précédente avait poursuivi M. Zhao « sans que des victimes identifiables ne soient impliquées » et a qualifié cette grâce de fin de la « guerre contre les cryptomonnaies ».
Cette action est interprétée comme un pivot stratégique de Donald Trump, qui, après avoir critiqué le secteur, en est devenu un fervent promoteur.
La décision a déclenché un vif débat, certains observateurs remettant en question les motivations de la grâce et soulignant les risques de conflits d'intérêts, tandis que d'autres y voient une mesure susceptible de restaurer la confiance dans une industrie longtemps freinée par l'incertitude réglementaire aux États-Unis. Bien que la grâce rétablisse les droits de Changpeng Zhao sur le sol américain, elle ne le réintègre pas à la tête de Binance, qui reste sous la surveillance étroite des régulateurs. Cette mesure pourrait néanmoins renforcer la crédibilité de la plateforme et de son fondateur, tout en signalant un environnement potentiellement plus favorable pour l'innovation crypto sous l'administration Trump.











