Le projet entre dans une nouvelle phase technique, avec des tests prévus dès 2027 en vue d'un lancement potentiel d'ici 2029.

Cette accélération, validée par la BCE le 29 octobre, s'inscrit dans un contexte de reconfiguration de l'équilibre monétaire mondial.

L'objectif principal est de développer une monnaie numérique publique capable de concurrencer les solutions privées, notamment les stablecoins majoritairement adossés au dollar, ainsi que les initiatives souveraines d'autres puissances économiques.

En proposant une alternative européenne, la BCE cherche à garantir la maîtrise de sa politique monétaire et la stabilité du système financier au sein de la zone euro. Le projet est considéré comme une pierre angulaire d'un futur système de paiement paneuropéen, plus résilient et indépendant.

Cependant, le chemin vers sa concrétisation est semé d'embûches.

La réussite du projet dépendra d'un accord politique entre les États membres, un défi de taille compte tenu des divergences sur les questions de souveraineté et de régulation. Sur le plan technique, la BCE devra développer une infrastructure robuste, sécurisée et capable de traiter un volume massif de transactions. Enfin, l'adoption par le grand public soulève des inquiétudes, notamment concernant la protection de la vie privée et des données personnelles, un point de friction récurrent dans le débat sur les monnaies numériques de banque centrale.