Cette nouvelle fiscalité inclurait désormais les crypto-actifs, suscitant de vives réactions au sein de l'écosystème et de la classe politique. Dans le cadre de l'examen du budget 2026, les députés ont adopté un amendement porté par le MoDem qui élargit l'assiette de l'impôt sur la fortune au-delà des seuls biens immobiliers. Le nouvel "impôt sur la fortune improductive" vise à taxer les actifs jugés non productifs pour l'économie, tels que les lingots d'or, les yachts, les œuvres d'art et, de manière notable, les actifs numériques comme le Bitcoin, l'Ethereum et les NFT.
Cette mesure, adoptée grâce à une alliance de circonstance incluant des députés du PS, du RN et du centre, a été perçue comme un retour déguisé de l'ancien Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). L'annonce a provoqué une levée de boucliers au sein de l'écosystème crypto français.
Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, a dénoncé une "erreur idéologique majeure", arguant que cette mesure pénalise l'épargne et l'investissement dans un secteur innovant. Les critiques soulignent que qualifier les cryptomonnaies d'"improductives" témoigne d'une méconnaissance de leur rôle dans la finance décentralisée et le financement de projets technologiques. De nombreuses questions pratiques demeurent quant à l'application de cette taxe à des actifs par nature volatils et parfois difficiles à valoriser. Cette décision est perçue comme un signal négatif pour l'attractivité de la France, risquant de freiner l'innovation et d'inciter les entrepreneurs et investisseurs du secteur à se tourner vers des juridictions plus favorables.











