Cette volatilité révèle une fracture croissante entre les investisseurs particuliers, qui continuent d'accumuler, et les acteurs institutionnels, qui semblent se retirer. La récente correction du Bitcoin, qui l'a vu passer sous les 105 000 et même 100 000 dollars, a déclenché une vague de liquidations massives, dépassant 1,1 milliard de dollars en 24 heures sur l'ensemble du marché. Ce mouvement baissier a fait basculer l'indice de sentiment de l'optimisme à une « peur extrême », signalant une rupture de tendance. Plusieurs analystes expriment leur inquiétude, certains comme CryptoQuant évoquant un risque de chute jusqu'à 72 000 dollars d'ici la fin de 2025 si les supports techniques ne tiennent pas.

Cette nervosité est alimentée par des facteurs macroéconomiques, notamment les déclarations de la Réserve Fédérale américaine qui ont douché les espoirs d'une baisse des taux.

Cependant, cette vision pessimiste est loin d'être unanime.

Des voix influentes comme celles de Bitwise et Arthur Hayes anticipent un rebond, tandis que JPMorgan maintient un objectif de 170 000 dollars, estimant le Bitcoin sous-évalué par rapport à l'or.

Cette dichotomie se reflète dans les flux d'investissement.

D'un côté, les ETF Bitcoin au comptant ont subi des retraits massifs, près de 946 millions de dollars en une semaine, et les données on-chain montrent que les « baleines » (grands détenteurs) liquident discrètement leurs positions. De l'autre, les petits investisseurs et les adresses d'accumulation continuent de renforcer leurs positions à des niveaux inédits. Des entreprises comme Strategy de Michael Saylor poursuivent également leur stratégie d'acquisition, allant jusqu'à lancer une introduction en bourse en euros pour financer de nouveaux achats.