Cette approche audacieuse, qui pourrait lui ouvrir les portes de l'indice S&P 500, est au cœur des débats sur la viabilité du Bitcoin comme actif de trésorerie d'entreprise. L'entreprise a récemment annoncé l'acquisition de 8 178 BTC supplémentaires pour 835 millions de dollars, portant son total à un niveau record. Cette opération est survenue dans un contexte de forte volatilité, où le cours du Bitcoin a chuté de 11 % en sept jours.

Face aux rumeurs de vente, Michael Saylor a rapidement démenti, confirmant que non seulement Strategy n'avait vendu aucun BTC, mais qu'elle avait au contraire augmenté sa position.

Dans une interview, il a balayé les craintes concernant l'impact de Wall Street sur le Bitcoin, affirmant que l'arrivée des institutions financières avait plutôt stabilisé l'actif. Cette stratégie a suscité des critiques, notamment de la part de Peter Schiff, partisan de l'or, qui a qualifié le modèle de Strategy de « frauduleux » et a défié M. Saylor à un débat public. Le pari de Strategy pourrait s'avérer payant au-delà de la simple valorisation de ses actifs : l'entreprise pourrait devenir éligible à une inclusion dans l'indice S&P 500 dès décembre, un scénario jugé impensable il y a quelques années qui symboliserait un basculement majeur entre la finance institutionnelle et les cryptomonnaies.