L'affaire, qui a entraîné des pertes estimées entre 280 et 400 millions de dollars pour plus de 100 000 investisseurs, soulève de graves questions sur la responsabilité politique du chef de l'État. Les faits remontent à février 2025, lorsque Javier Milei a publié sur ses réseaux sociaux un message faisant la promotion du jeton $Libra, partageant même l'adresse du contrat de la cryptomonnaie. Cette publication a provoqué une envolée spectaculaire du cours, suivie d'un effondrement de plus de 85 % en quelques heures. Le rapport parlementaire de deux cents pages, fruit de trois mois d'enquête, conclut que le président a « utilisé son rôle pour propager ce qui pourrait être une escroquerie ».

Le document révèle que M. Milei aurait eu seize réunions avec les promoteurs du projet avant et après le lancement du jeton, et que sa sœur, Karina Milei, aurait facilité leur accès à des lieux officiels.

Les analyses de la blockchain suggèrent un schéma de type « rug pull » (où les développeurs s'enfuient avec les fonds), les créateurs du jeton détenant jusqu'à 84 % de l'offre totale avant de retirer des dizaines de millions de dollars de liquidité.

Bien que le président ait nié toute promotion active, affirmant avoir simplement « partagé » l'information, la commission estime qu'il a « compromis sa fonction ».

Des procédures judiciaires sont désormais ouvertes en Argentine et aux États-Unis.