L'administration fiscale française s'apprête à renforcer considérablement son contrôle sur les cryptomonnaies. À partir du 1er janvier 2026, un changement majeur obligera les plateformes d'échange à transmettre automatiquement les informations sur les actifs de leurs clients, marquant la fin d'une ère de relative opacité. Actuellement, la charge de la déclaration repose entièrement sur les contribuables. Depuis 2018, ils sont tenus de déclarer la détention de tous leurs comptes et portefeuilles de crypto-actifs, y compris les portefeuilles matériels ("hardware wallets"), via le formulaire n° 3916-bis, ainsi que toutes les cessions imposables via le formulaire n° 2086. Cependant, le manque de transmission automatique d'informations par les tiers rendait le contrôle fiscal complexe.
La nouvelle réglementation de 2026 changera la donne en imposant aux plateformes d'échange de crypto-actifs un devoir de déclaration directe au fisc.
Cette mesure alignera le traitement des cryptomonnaies sur celui des produits financiers traditionnels.
En cas de divergence entre les déclarations du particulier et les données transmises par la plateforme, ou en cas d'absence de déclaration, le fisc pourra engager des procédures de redressement.
Les sanctions prévues sont sévères, incluant des amendes pour omission ou inexactitude.
Sur le plan de l'imposition, les règles actuelles restent en vigueur : les plus-values réalisées par les particuliers sont soumises soit au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, soit au barème progressif de l'impôt sur le revenu, avec un seuil d'exonération annuel de 305 euros.
Ce durcissement réglementaire s'inscrit dans une tendance mondiale de lutte contre l'évasion fiscale et vise à assurer une plus grande transparence dans un secteur en pleine expansion.
En résuméDès 2026, la France mettra en place un système de déclaration automatique des crypto-actifs par les plateformes, renforçant le contrôle fiscal. Cette mesure obligera les détenteurs de cryptomonnaies à une vigilance accrue pour éviter de lourdes sanctions, marquant une étape décisive dans l'intégration de ces actifs dans le cadre réglementaire et fiscal traditionnel.