Cette rétrogradation intervient dans un contexte de surveillance réglementaire accrue envers les stablecoins, considérés comme un risque systémique potentiel pour la finance mondiale.

La réaction de Tether ne s'est pas fait attendre. Par la voix de son PDG, Paolo Ardoino, l'entreprise a vivement dénoncé une « analyse biaisée » et a défendu la robustesse de ses réserves, accusant S&P de semer le doute sans fondement. Ce face-à-face entre une institution financière traditionnelle majeure et un acteur central de la cryptomonnaie illustre la fracture persistante entre les deux mondes. L'affaire relance le débat sur la transparence et la composition des actifs qui garantissent la valeur de l'USDT. Ironiquement, un rapport de Jefferies a révélé que Tether est devenu l'un des plus grands détenteurs d'or au monde, hors banques centrales, avec 116 tonnes à la fin du troisième trimestre, une stratégie visant à diversifier et solidifier ses réserves. Cette dégradation par une agence de notation de premier plan pourrait néanmoins affecter la confiance des investisseurs et des régulateurs dans l'USDT.